Mais qu’est ce qui se passera s’il n’est pas intéressé ?

Cette semaine, je voulais partager avec vous une petite anecdote que l’un de mes maitres de stage m’a raconté lorsque j’étais étudiant.

Quand il était plus jeune, mon maître de stage (appelons-le JB) avait été inscrit par son père à un programme qui consistait à démarcher les buralistes et autres responsables de maisons de la presse pour le compte d’un éditeur.

JB devait se rendre dans chacune d’entre elles et demander à parler au responsable, auquel il proposait alors d’intégrer à son offre une série de revues spécialisées.

Le matin du premier jour, en compagnie de son père, JB se tenait devant le tout premier bureau de presse qu’il était censé démarcher, debout sur le trottoir, avec une grosse boule au ventre.

Il se tourna alors vers son père et lui demanda :

« Mais qu’est ce qui va se passer si le patron n’est pas intéressé par mon offre ? Ou bien si je le dérange au mauvais moment ? Ou bien si je n’arrive pas à le convaincre ? »

Ce à quoi son père eu l’intelligence de répondre :

« – Je ne sais pas JB. A ton avis qu’est-ce qui va se passer si le patron n’est pas intéressé ?

– Il va me répondre qu’il a déjà ce qu’il lui faut et qu’il est satisfait de sa relation avec ses fournisseurs actuels

– Et alors, qu’est ce que tu vas faire du coup ?

– Je le remercierais pour son temps et je quitterais le magasin ?

– Et qu’est-ce que tu auras perdu dans l’histoire ?

– Bah trois minutes de discussion à peu près, et je me retrouverais dehors sur le trottoir sans avoir conclu ma vente. »

Le père de JB eu alors un sourire et lui rétorqua :

« – Tout à fait. Et dis-moi fils, où est ce qu’on se tient toi et moi en ce moment même ? »

– Sur le trottoir ?

– Exactement. »

La plupart des personnes surestiment les pertes potentielles liées à un éventuel échec.

Pourtant la plupart du temps, un échec ne signifie qu’un retour à la case départ, en n’ayant perdu que quelques instants et quasiment aucune ressource.

Et malgré tout nous le craignons férocement, parce que nous confondons le rejet de nos idées avec celui de notre personne. Et parce qu’au fond de nous, nous voudrions être certain à chaque fois que cela va marcher et que nous réussirons du premier coup.

Le fait est que nous ne serons jamais certains de rien, si ce n’est que ça ne marchera certainement pas du premier coup.

Découvrez mes autres articles :

Hey vous !

Oui vous :) Vous appréciez cet article ? N'hésitez pas à le partager avec un.e ami.e !