Il y a 58 ans – Article

Le monde était à deux doigts d’une destruction nucléaire totale. Le pain de mie était considéré comme bon pour la santé. Le diabète et l’obésité étaient des maladies relativement peu répandues. Les journaux papiers étaient la principale façon dont la plupart des gens entendaient parler des actualités. Nous pensions déjà que les choses changeaient bien trop rapidement. Les femmes travaillaient peu hors de chez elles. Personne ne possédait d’ordinateur individuel. Le nombre de livres publiés chaque année était minuscule, à l’image de la librairie du coin. Il était pratiquement impossible de consacrer plus de 45 minutes par jour à s’informer de ce qui se déroulait dans le monde. Il était illégal pour des individus de couleurs de peaux différentes de se marier en Virginie, et pour les couples homosexuels de se marier sur la quasi intégralité de la planète. L’apartheid passait relativement inaperçu aux Etats Unis d’Amérique. UPS ne livrait pas à domicile. Un appel longue distance était un événement.

L’air conditionné était rare, l’eau en bouteille n’avait pas encore été inventée, il n’y avait pas d’individus milliardaires, il y avait trois ou quatre chaines de télévision, les films ne passaient qu’au cinéma, la plupart des maladies dangereuses avaient une grande chance de vous tuer. L’air et l’eau étaient propres, mais nous travaillions déjà d’arrache pied à les salir autant que nous le pouvions. Le congrès n’était pas une version corporate du catch professionnel. Le lait arrivait en une seule version (entier), vous travailliez probablement très longtemps pour la même société et relativement peu de personnes avaient fait des études supérieures.

Et dans 58 ans, quand la plupart d’entre nous serons toujours là pour voir la suite, de quoi la situation aura-t-elle l’air ? Plus lente ? Plus stable en apparence ? Dépendante des compétences que nous valorisons aujourd’hui ?

Il n’y a pas d’état normal du monde. Simplement les conséquences du cycle incessant du changement.

Il n’y a pas de normalité mais nous pouvons toujours œuvrer pour rendre les choses meilleures.

Cet article est une traduction du post 58 years ago paru le 10 juillet 2018 sur le blog de Seth Godin. Je le reproduis ici avec sa très aimable autorisation.

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